mercredi 30 avril 2008

Eviter par tous les moyens de faire quelque chose de constructif de sa journée.

Alors, celle là c'est moi.

Et en retouche qui fait du bien par ou ça passe c'est de lui (ou elle)

dimanche 27 avril 2008

samedi 26 avril 2008

Hommage

Naz a succombé.


Souvenons-nous de son inénarrable joie de vivre...

mercredi 23 avril 2008

Expiatoire

Pépé est mort. Il lui a dit comme ça, en passant devant elle, vite, pour rejoindre la voiture.
Elle attend, elle s'ennuie une peu, pas vraiment, juste un peu, comme d'habitude quand elle suit son pere au boulot.

Elle aime bien, depuis longtemps elle fait ça, elle le voit qu'en vacances alors ça lui fait plaisir de le voir dans son environnement. Comme si ça lui permettait de mieux le connaitre après tout. Ça l'amuse de le voir entouré de client ampoulés, vulgaires, gentils qui lui demandent des choses impossibles, qui râlent parce que y a du retard, ou que le rose des carreaux d'la salle de bain est pas rose comme il faudrait. Trop pale, on voulait du fluo. Le fluo c'est beau avec le jaune or des robinets. Il acquiesce, même pour un architecte qui s'ennuie parfois en faisant des résidences secondaires pour des beaufs le client a toujours raison. C'est comme ça, on ne juge pas, on tente de conseiller, sinon on s'écrase en souhaitant que le prochain projet nous permettra d'enfin mettre en œuvre notre imagination, de se servir des maquettes extraordinaires qu'on faisait à l'école, de ne pas oublier qu'on a de l'idée, qu'on n'obéit pas seulement à des riches propriétaires un peu excentriques, mais finalement pas tant que ça.
Elle aime l'odeur du ciment, la poussière sur les pantalons, les fils qui sortent de tous les coins, les trous inopinés qui le font rentrer dans une colère passive, une colère d'habitué qui se transforme en soupir. Elle elle reste dans un coin, ou elle se balade un peu, elle dit bonjour aux ouvriers dont elle piquerait bien la salopette tellement il est cool ce bleu, elle lui tient ses carnets. Des fois il lui dit d'attendre 5 minutes dans la voiture à lire ses bds, ou à écouter le disque qu'elle l'a forcé à mettre, il aime pas beaucoup Tryo et Eminem, il insiste parfois pour laisser dans le lecteur un de ses derniers achats, du coup elle se tape le dernier coup de cœur des Inrocks en râlant un peu par principe, mais finalement ça lui plaît (ça doit venir de la son côté bobo). Il met souvent plus de trois quart d'heure, elle met souvent rires et chansons au final. C'est de Mister Blagues qu'elle a tout appris.

Cette fois ci elle l'a suivi dans un trou pommé en Corse. Elle avait pas envie de rester chez les grands parents, elle finit toujours par se faire chier. Elle a l'overdose du canapé devant la télé, elle aime pas le golf, en plus il fait pas très beau, et pour une fois qu'il veut bien l'emmener dans un déplacement hors Nice. Elle a déjà loupé Istanbul, elle veut compenser.
Elle est bizarre cette journée, le chantier a à peine commencé, le client est très bruyant, ça la fait rigoler de voir la tête de son père quand le grand monsieur lui sert un verre de vin de myrthe. Elle aime bien en plus, c'est super sucré et acide en même temps. Ça lui redonne du courage après le poisson entier dans l'assiette, dont les yeux vides lui ont fait monter les larmes aux yeux. Elle a passé sa matinée dans la voiture, la elle s'est carrément emmerdée. Mais bon elle se console, elle peut mater l'assistant, il est jeune avec des grands yeux verts et son frère fait une bd débile avec des jeunes qui fument des pétards en faisant du snow. Il vient de la lui donner, y a une super dédicace avec son nom et tout. Elle est fière, c'est comme si elle le connaissait, même si elle l'a jamais vu.
Le grand monsieur parle avec un gros accent, avec une grosse voix, il raconte plein de blagues salaces toute la journée, c'est rigolo au début, mais vraiment lourd au bout d'une heure. Elle profite quand même, comme si elle était adulte aussi, à force d'espionner les soirées tarots de célibataires elle a l'impression de pouvoir faire la grande parce qu'elle connait la blague de la blonde aux gros seins. Elle a lu la bd trois fois et dormi quelques heures dans le bureau quand il est tant de rentrer. Elle sait pas pourquoi depuis qu'elle s'est réveillée elle a envie de pleurer. Comme ces énormes nuages noirs dans le ciel qui arrivent pas à éclater.
Dans la salle d'attente de l'aéroport elle est avec l'assistant qui lui parle de son frère alors que son père prend les billets. Il arrive, il est étrange, il lui dit que y a eu un accident. Elle comprend pas. Qui était dans la voiture ? Tout le monde va bien ? Il sait pas. Elle pense à sa tante qui est morte y a une mois. Elle est comme vide d'un coup. Elle se voit assise, dans la salle d'attente, et puis dans l'avion. Son père est nerveux. Arrivés à Nice, le portable est bourré de messages, il les écoute pas, il appelle direct elle sait pas trop qui. Ils marchent très vite vers la voiture quand il pousse un cri dans le téléphone. Elle veut savoir, elle jette des quoi ? quoi? à cœur pommé.
Pépé est mort. Elle s'arrête sans comprendre. On dirait un film sa réaction. Elle se dit ça, elle a plus qu'un film qu'elle se fait dans sa tête. Pourquoi il lui dit ça ? C'est une blague ? L'assistant la regarde, il doit guetter une réaction. Elle en a pas, elle suit. Elle est dans son film, comment je réagis? Je dois pleurer ? Il la prend dans ses bras, elle aurait du être contente, elle avait vaguement espéré ce moment dans sa tête d'ado pleine d'hormones mais la elle s'en fout. Dans la voiture, le portable sonne sans s'arrêter. Son frère est en état de choc, sa grand mère a plein d'os brisés, sa sœur a du verre plein la tête. Du coup ils l'ont mise dans le coma, c'est juste l'endormir pour éviter que son cerveau balade les débris dans les veines. Elle s'en fout. Tout elle s'en fout elle veut juste se réveiller, elle veut que son frère lui en parle quand ils rentreront ce soir à la maison après avoir loué un film comme d'habitude, qu'il lui dise qu'ils se sont trompés que non il est pas mort, que les grenouilles qui chantent devant l'hosto et dont il était fan ne font pas un hommage funèbre, c'est ce qu'elle se dit dans son film, que s'il dit rien quand il les voit et qu'il arrive pas à pisser c'est une sale blague dans le genre de celles qu'il a l'habitude de faire, que si sa sœur est pas la à la coller pour l'emmerder c'est parce qu'elle lit minnie mag, que sa mère qui pleure en la serrant trop fort est juste pleine de rage qu'elle ait regardé la télé super tard en mettant le casque pour pas qu'elle l'entende. Ils en parlent pas. Ils en reparleront jamais. Elle sait juste qu'avant l'enterrement elle a comme dormi trois jours. Et elle s'est réveillée quand son père l'a prise dans ses bras avant d'y aller. Elle sait plus si les nuages ont finalement éclaté. Elle maudit définitivement le golf. C'est un sport de nazes vraiment, masturbatoire et dangereux. Ça valait pas la peine de prendre la voiture pour ça. Pourquoi ils l'avaient pas compris comme elle? Et si elle avait fait une concession pour aller manier le club aussi est ce qu'il y aurait eu le film ? Rien à foutre, le golf elle aime pas c'est pas sa faute, elle frappe toujours à côté.

lundi 21 avril 2008

Aaah, l'adolescence...

Les puces

Gogol Bordello

The Hives

La foire du trône

Naz

samedi 12 avril 2008

L'art du vers.


L'arrêt de bus

Vendredi noir, en pleine soirée,

Nous décidâmes de nous poser,
Dans les bars ayant rencontré
De bien nombreuses échauffourées.

Nous optâmes donc pour l'arrêt d'bus,
Avec quelques canettes en sus,
Et rêvant de Chateau-Pétrusse,
Nous regardâmes passer les russes.

Un niaiseux ivre tombe du vélo,
Sur lequel il faisait le chaud.
Évidemment c'est un idiot
Qui sait faire des trucs rigolos.

Ainsi il nous vise à la tête,
Avec de bière pleine sa canette.
Elle atterrit sur ma gambette.
Lui sur un fuck part faire la fête.

Les nerfs attisés par le vent
Depuis maint'nant bien trop longtemps,
S'insinue très nonchalamment
De la colère sur le banc.

Et pour continuer en beauté,
Voilà quelques pauvres allumés
Qui vont juste pour s'amuser
Derrière nous la vitre exploser.

La bave aux lèvres, le verre au corps
De rage je frappe un de ces porcs.
L'amie me suit et gueule très fort
Mais se fait jeter par l'amphore.

Sous la menace d'yeux au beurre noir,
Écartées nous fûmes sans pouvoir
Tandis qu'on voulais nous faire voir
A quel point c'était sans espoir.

Dépitées vite on part se coucher,
Sur la malchance c'est sans compter
Vu qu'jusqu'à ma porte a gueulé
Un fou rappeur qui nous suivait.

De ce désastre moralité:
Des fois contente toi d'ta télé.



vendredi 4 avril 2008

mardi 1 avril 2008