mardi 26 février 2008

Promenade

Des fois, quand on traîne à la maison les jours de pluie, on croise des énergumènes un peu étranges quand même.


dimanche 24 février 2008

Vacances


D'abord y a des images.
Les images c'est des choses que j'ai vues dans la journée et qui reviennent au hasard. Ca peut aussi être des morceaux de tableaux de ma vie qui m'ont marquée et dont j'me souviens quand je suis nostalgique ou juste seule ou en train de siroter mon thé devant ma fenêtre et que le soleil réchauffe mes orteils. Des fois elles viennent avec les souvenirs, mais plus précis que juste les sensations. Quand je relis un bouquin, qu'une chanson me fait pleurer, que je rigole jusqu'au hoquet devant un film ou même parfois quand j'ai la tête qui tourne quand j'ai trop arrosé des moments d'intimité. Des fois ça s'accorde, ou ça s'inverse, même ça se mélange, c'est les vases communicants, c'est infini, comme un chemin de pensées interminables, qu'on ne parvient jamais à mettre en pause, qu'on aime mais qui nous détruit aussi d'un côté, puisqu'on aimerait s'en détacher souvent et vivre d'actualité. Mais bon, ça reste en suspend alors on attend, on a des moments de folie où on voudrait agir on le crie au téléphone à des amis, ça retombe la minute d'après, c'est de l'esbroufe, on se protège au hasard des pulsions finalement. On se rend compte qu'on est pas aussi grand qu'on devrait l'être, ou qu'on aurait envie de l'être. Et puis non merde, on se ressaisit, on a l'envie non ? C'est ça le plus important on a l'envie.
Et puis y a les mots.
Les mots qui sont là tout le temps, pour rien dire vraiment mais bon, faut qu'ils sortent, c'est ancré en nous depuis longtemps, on nous les a dictés et du coup, nous, naïfs, on les a retenus, maniés, remaniés, puis non finalement on s'y est habitué. Y a ceux qu'on nous a dit et qui nous ragaillardisent quand on a le moral qui fait l'autruche. Y a ceux qu'on nous a dit et qui rajoutent un pelleté de terre sur notre moral quand il fait l'autruche, ou qui lui lancent un caillou en pleine tronche quand il était là tout simplement, pas forcément hyperactif mais là quand même, comme notre nez au milieu de notre gueule, une partie de nous. Y a ceux qu'on aurait aimé dire, qu'auraient été inutiles, défouloirs, pertinents mais qui arrivent toujours en retard. Comme une malédiction qu'on nous aurait jeté comme ça, la mauvaise fée au dessus du berceau crachant son venin "toi ma fille t'auras toujours deux heures d'introspection avant de contourner le choc qui t'empêcheront de saisir l'instant". Y a ceux qu'on voudrait lancer comme des perles et qui se coincent connement au beau milieu de notre gorge. Y a ceux qui sortent n'importe comment, sans qu'on sache vraiment pourquoi, qu'il nous prend de regretter amèrement. Y a ceux qui sortent sur papier parce que c'est un besoin plus fort que tout, qui nous arrachent un truc au fond du bide et qui veulent tout dire mais qui parviennent rarement à se faire comprendre. Y a ceux qu'on a lus ou entendus et dont on se sert pour faire genre. Y a ceux qu'on a lus et entendus et qui nous semblent plus vrai que tout ceux qu'on a dits, écrits, pensés, rêvés tout au long de notre vie, ceux là nous agitent partout tout l'temps j'ai envie d'dire.
On a les sons aussi.
Ceux qui réveillent Pavlov. Ceux en forme de musique qui nous ont bercés, bons ou mauvais mais qu'on aime parce qu'ils évoquent les images et les mots. Les nouveaux qui intriguent et que l'on cherche à retrouver. Les vieux qu'on a oublié et qui ressurgissent de nulle part tels des démons, ou des anges selon l'avant. Ceux qui sont caractéristiques, tellement qu'on ne les entend plus. Les ennuyants, exaspérants, énervants, chiants. Les qui forment des notes et qui nous agitent les tripes, qui nous donnent envie de hurler, sauter, pleurer, rire, se rappeler, baiser, boire, se droguer, lire, écouter, regarder, vomir, qui nous laissent pantois, qui nous forcent à râler, danser aussi beaucoup, jouer, chanter (en yaourt souvent), de partager,... N'oubliez pas les vôtres.
Voilà, avec tout ça (et aussi pas mal d'autres choses) comment voulez vous que ma cervelle se mette en congé? Les neurones en perpétuelle réflexion j'avance à tâtons dans une pièce pas super bien éclairée. Voir carrément plongée dans le noir. Le point est de retrouver la vue. Pas forcément en ouvrant les yeux. Non. Ce serait bien trop simple et on se perdrait dans une quête sans intérêt. Mais en RESSENTANT. Oui ressentir. Voilà la clé. Comment ressentir ? Oublier ? Non. Enfouir ? Non. Écarter? Non. Mais enfin, trop de recherches pour pas grand chose ? Se contenter de subir pour conclure et ne pas creuser. Creuser fait mal. Creuser tue. Plus que boire et fumer. Ou pareil tel une saloperie de tumeur qui s'étend. On cherche comme désespéré, sans l'être complètement, à se sortir d'un puits ou l'on s'est foutu stupidement en voulant simplement jeter un coup d'oeil au fond. La curiosité nous perdra, nous l'avons toujours su. Voyez cher maître comme partie du je (jeu?) je vous emmène vers le on sans que personne ne s'en soit rendu compte. Comme une envie, un désir peut-être, un besoin plutôt de ne pas s'aventurer à l'aveuglette sans laquais supervisant les choix et les aventures d'une reine manquant éventuellement de jugeote (ou d'une princesse, je ne voudrai pas que mes pauvres chevilles aient à supporter demain l'étroitesse de mes délicats souliers) et prend ainsi la voie de la fausse modestie au dépit de l'arrogance assumée. C'est toujours plus sage en société. Tant de bavardages pour un fait simple et concis: Ma tête (et je reviens au pronom personnel) a besoin de vacances. C'est aussi simple que ça. Bête presque. Et ces vacances, je les ai connues, vécues, aimées ou haïes (selon les nécessités intellectuelles requises à un certain moment M) sans avoir su les apprécier sur l'instant. Il est là le problème ? Comment réaliser qu'un bout de Scotch collé à l'orteil et qui nous fait rire est un tranquillisant ? Que vingt minutes à observer totalement fascinée les chaussettes vertes fluo tourbillonnant au milieu d'un flot de vêtements sombres dans le tambour du séchoir sont nécessaires à notre misérable train train ? Que trouver les documentaires animaliers fascinants après un pétard est un évidence? Que regarder les toits est immuablement hypnotisant? Hein, comment ?

lundi 18 février 2008

L'étrange.


Personne me croit.
Pourtant tout le temps je le dis, à tout le monde, à ma mere je l'disais, à mon père, à mes copains, pas mes copines, elles sont nulles, c'est des filles, elles comprendraient pas, à ma maitresse aussi meme parce que elle elle a été formé spécialement pour comprendre tout, c'est une maîtresse quoi.
Y en a aucun qui m'a cru. Pas un. Pourtant j'avais les preuves. Le liquide bizarre qui apparaissait dans mes draps et mon pyjama la nuit et qui me collait le matin quand je m'réveillais. Mais quand je montrais à ma mère elle me hurlait d'aller me décrasser gros dégueulasse irrécupérable que j'étais.
L'odeur super forte qui empestait ma chambre au retour de vacances, vraiment horrible, une odeur de meurtre, même si j'en ai jamais senti je suis sûre que ça ressemble à ça.
Les objets qui disparaissent toujours au moment ou j'en ai besoin, mes copains disent que c'est parce que je suis débile, je perds tout, moi je sais que c'est faux. Je sais exactement ou je mets tout, je le note même des fois quand c'est des trucs vraiment importants comme mes cahiers de travaux pratiques du kalakorfeditaxisme (c'est une religion qu'on a inventé un jours avec mon cousin et que je développe à fond les weekends pour pouvoir un jour rallier les gens à ma cause et devenir super méga puissant). Comme évidence (j'aime bien ce mot, ça fait très Blake et Mortimer, c'est trop classe) y a aussi la buée qui apparait sur mes fenêtres alors que je suis loin et que je peux pas respirer dessus, souvent l'hiver d'ailleurs, et c'est louche ça aussi parce que ok l'hiver quand on respire dehors ça fait de la fumée comme si on fumait des cigarettes (ça aussi c'est trop classe) mais c'est juste quand il fait froid ! Et dans ma chambre même l'hiver y fait chaud vu que j'ai le radiateur.
Alors moi je dis : c'est louche.
Mais le truc qui me fout vraiment les chocottes c'est ma télé qui part en cacahouettes. Des fois je la regarde tranquille et souvent quand il a le ciel qui s'agit dehors comme un malade et ben elle clignote, y a des images deformées qui se forment, qui disent des choses que je comprend pas avec une voix qui filerait la chair de poule à un loup. Et tout le monde sait qu'un loup c'est pourtant super courageux.
Menfin de toutes façons ça sert à rien que j'vous dise tout ça ça je suis sur que vous me croiriez pas non plus. Souvent je suis impossible à croire y parait. Rien à carrer. Moi je sais, c'est le plus important. Ca fait bientot un demi siecle que je sais, que je lui dis de partir. Ca m'arrive de lui hurler. Et de le menacer.
Mais non il reste, il m'écoute, me suis, me surveille et respire.
Jamais je m'habituerai, toujours j'aurai peur.

dimanche 10 février 2008

Polyvalence toujours.

le cavalier sans tête

la demeure du chaos

miss trans 2007

contemplation

speed cadavre exquis

choix du sujet

à la gare

au boulot

samedi 2 février 2008

Stupefaction



Et vous l'avez pas vu en vrai... Au passage, il a 18 ans.

La sequestration


Nous allons ici raconter l'histoire d'un homme. Cet homme vous l'avez peut être déjà croisé, ou en tout cas un de ces homologues. Vous savez cet homme à l'histoire banale, qui fait des envieux, des jaloux, mais qui indiffère aussi, souvent. Cet homme qui nait, qui grandit, comme tout un chacun il évolue, il se construit une existence heureuse, il prépare sa retraite, en travaillant dur, mais à prix coutant. Cet homme, les ennuis, il ne connaît pas. Il n'a jamais connu. Il s'est toujours bien conduit, il a toujours lavé son linge sale en famille. Plus fort que ça il n'a jamais eu de maladie nécéssitant une hospitalisation, qu'elle soit brève ou prolongée, il n'a jamais subi d'opération chirgucale (même sa dentition est correcte). Il se coupe lui-même les cheveux, sait se servir du fil dentaire et aime à conserver une barbe de trois jours, soignée toutefois, parce qu'avec son écharpe, ça fait bohème. Et être bohème, ça lui plaît, ça lui permet de lire Debord sans regrets. Et de se sentir superieur. Cet homme (appelons le l'homme tout simplement), a épousé une femme parce qu'elle lui ressemblait : les cheveux dans le vent et les pieds sur terre. Et parce qu'il s'est assuré que "fertile ? Oui, elle l'était.". Il en est même tombé amoureux. Et puis, il s'entendait bien avec ses parents. Alors ils ont fait des enfants, puisque leurs métabolismes le leur permettait. Et leurs comptes en banque. Bien sur. Deux, par chance une fille et un garçon, il faut savoir être polyvalent. Adorables d'ailleurs, polis, inventifs, calmes et affectueux juste quand il faut. Eux non plus pour l'instant, ils n'ont pas de problemes, puisqu'ils sont bons à l'école, en bonne santé et qu'ils sont génétiquement bien dotés (sûrement pas homosexuels). Et oui, pour eux, pareil, ça roule comme sur des roulettes, comme il aime à plaisanter, l'homme. Oui, car il sait être caucasse aussi. Et il sait recevoir, des recettes de famille attention, pas le traiteur, sa femme est un vrai petit cordon bleu, il faut bien que ce soit utile ! Et quand il reçoit, l'homme, c'est en grande pompe, les amis, les copains, les relations de travil, un petit peu de famille pour faire bien, avec les enfants qui font un spectacle pendant l'apéritif, et qui vont se coucher après sous les applaudissents polis de l'assistance amusée. L'homme est sportif, il fait du tennis le week-end avec son beau-père, et du pilate tout les matins pour se détendre et rassembler ses energies positives.
Il fait l'amour à sa femme, poliment, rarement intensément (sauf s'il est pompette après une soirée un tantinet trop arrosée et qu'il oublie quelque peu la bienséance), jamais violemment car il aime à garder le contrôle de son corps et de son esprit. Souvent sa femme jouie, il en est sûre puisqu'elle gémie joliemment, mais enfin, ils n'en parlent jamais, à quoi bon puisqu'il ne lui est jamais arrivé de se plaindre.
L'homme voyage pour les vacances, deux fois par an, à noel et pendant l'été jusqu'à sa résidence secondaire à la Montagne, pour se ressourcer, ils partent sa famille et lui, généralement accompagnés d'un couple d'amis avec qui ils ont acheté la maison et ils passent de bons moments entre eux, à rencontrer l'habitant, faire le marché, se promener. L'homme entretient de bonnes relations avec ses collègues de travail, c'est un champion de la blague à l'heure de la pause, il sait faire rire ses contemporains autour d'un petit torréfié à 50 centimes et s'amuse à créer une ambiance bonenfant à l'heure du repas. Au moment de payer l'addition il ajoute toujours un peu de monnaie à ses tickets restaurants pour s'offrir une douceur. Il faut savoir se faire plaisir. L'homme aime sa vie, il se délecte de chaque moment passé avec les siens, de chaque instant parfait qui fait son existence. Et il prie souvent dieu, on ne sait jamais, pour le remercier. Malheureusement, un beau jour, l'homme va voir son bonheur basculer. Alors qu'il est tranquillement dans l'ascenceur de l'immeuble C ou séjourne son entreprise, et qu'il descend les étages puisqu'il vient de finir de travailler, il est souvent le dernier à partir il a toujours été un perfectioniste, la lumière se met à clignoter, pensant vaguement à un problème d'ampoules assez fréquent du à la négligence de l'assistance technique de la compagnie d'entretien d'ascenceur, il ne s'inquiete pas plus que ça et se remet à penser aux derniers chiffres qu'il vient d'entrer dans la base de données de son ordinateur. Mais le phénomène persiste, et la lumière finit par s'éteindre définitivement. A ce moment là, le cerveau de l'homme commence à s'agiter, il se demande si cela peut etre consideré comme usuel mais puisque l'ascenceur est toujours en mouvement il retourne à ses calculs et chasse son inquiétude, sentiment tout nouveau, en la mettant sur le compte des raviolis du midi, qui n'avaient pas l'air si frais que ça. Et soudain, c'est le drame. L'ascenseur s'arrete. Et tout se bouscule dans sa tete. Il commence par se dire que les frissons habituels qu'il ressent dans le ventre provoqués par le mouvement de la machine ne sont plus là, c'est donc qu'il n'hallucine pas à cause de l'indigestion supposée. Puis il se met à chercher le bouton à utiliser en cas d'urgence, mais alors qu'il s'acharne dessus il comprend que l'électricité ne fonctionne plus et que c'est pour cela que l'ascenceur s'est arrêté. Les fourmillements reprennent, il est satisfait mais se rend rapidement compte qu'ils ne se situent plus dans son estomac mais dans ses jambes, qui se mettent d'ailleurs rapidement à trembler. Il réalise qu'il a peur. Et il sait pourquoi. Les gens de la sécurité de l'immeuble ont leur QG dans les sous sols du building, il n'y a donc aucune chance qu'ils l'entendent s'il tente d'appeler à l'aide. Le reste du batiment est totalement vide, les gens sont retournés retrouver leurs canapés depuis longtemps maintenant. Il est coincé. Il est seul. Et il risque rapidement de manquer d'oxygène. Il s'éfforce de rationaliser, de retrouver une respiration normale, de calmer ses nerfs. Mais il n'y parvient pas, son coeur s'accélère. Il commence à avoir chaud. Très chaud. Il transpire maintenant. Ses neurones s'affolent, il pense à sa femme qui doit l'attendre en faisant réchauffer son diner. Elle est habituée à ses retards ponctuels mais sans jamais se méfier. Elle sait que c'est un homme droit, honnête. Il voit ses enfants, dormir profondémment dans leurs chambres respectives, rêvant de ce qu'ils ont fait dans la journée ou de ce qu'ils aimeraient être plus tard astronautes ou vétérinaire. En sachant au fond d'eux qu'ils finiront avec une bonne situatuion dans un bureau avec téléphones et unités centrales. Puis il se souvient quand il était petit et que lui-même avait des visions d'étoiles, de foules en délire et de chevaux galopant dans le desert alors qu'il chantait qu'il était un cow-boy solitaire. Et le paysage change il voit sa première petite amie, son appareil dentaire brillant dans le soleil couchant alors qu'il l'embrasse pour la première fois dans le parc à côté de chez lui . Il se souvient de la première fois qu'il a fait l'amour, qu'elle était belle malgré ses kilos en trop et qu'il l'a aimé parce qu'ils parlaient longtemps, qu'elle était intelligente et drole et qu'il était triste finalement de la quitter pour aller faire ses études autre part. Son corps frissone entièrement maintenant, il se recroqueville au sol, le souffle lui manque. Il sent sur sa peau le contact de sa mère, son odeur aussi, un peu aigre de la vieillesse, il voit le regard fier de son père lorsqu'il lui ramène son brevet, son bac, son permis, ses premières feuilles de paie. Il se rappelle cette fille qu'il a vu ce matin, et cette envie subite de lui arracher ses vêtements, très vivement réprimée. Mais maintenant son corps devient fou, son sexe entre en erection, il ne contrôle plus rien, ça le secoue encore plus, il transpire toujours, ses cheveux lui collent aux joues. Il voudrait hurler mais aucun son ne sort de sa bouche. Il essaye de dénouer sa cravatte mais ses membres refusent de lui obeir. Il sent ses abdominaux sauter, ça lui fait mal. Horriblement mal. Il se cogne de partout sans pouvoir en saisir la raison. Et il voit son grand-père, le regarder sans rien dire, comme s'il était déçu, mais il ne se rappelle pas pour quelle raison. Son bras gauche le lance maintenant, la douleur devient insoutenable. Il essaye de se relever mais il oublie tout de suite pourquoi il a appuyé son bras au sol. Il pleure ça y est, il sent les larmes couler sur ses joues, sa peau devient extrêment sensible. Il a froid. Il grelotte. Il a des envies de feu de cheminée, de chocolat chaud, de ce copain qu'il avait oublié et qui lui a raconté une sacré bonne blague pour lui faire penser à autre chose qu'au fait qu'il avait mal quand il s'est cassé la figure en ski quand il était petit. Il est totalement immobile désormais, presque paisible, son bras est toujours sensible mais il ressent comme des vagues à l'interieur. Et son coeur est plus calme également, comme s'il avait finalement compris qu'il n'y a rien à craindre. Que tout est bientot fini, qu'il sera au chaud rapidement sous sa couette réchauffant ses pieds contre ceux de sa femme. Il traverse une mer, debout sur un radeau main dans la main avec Marilyn Monroe et son grand-père, encore, à qui il ne cesse de dire pardon. L'image s'éfface, il est dans l'eau. Il se laisse couler, peu à peu sa bouche se remplit mais c'est délicieux. Ca a le gout d'un bon vin. D'un après midi sous la pluie bretonne. Il atteint le fond ça y est, tout est silencieux maintenant, sombre, paisible. Il sent ses yeux se fermer. Il entend cette chanson, il en était sur qu'il l'avait entendu un peu en descendant, cette chanson... Because you know something is happening here but you don't know what it is... Do you. Mister Jones ?
Tiens, il s'endort...