Contact

Ca fait longtemps que ça traine, un texte sur le contact avec mes alcoolytes. Là j'ai rien à faire alors je me lance.

J'ai juste croisé sa bouille en marchant dans la rue.

Une bouille comme d'autres, mais avec un cil en plus. Un cil grand comme un long cil, qui dépassait des autres. Un cil qui voulait juste dire approche, viens regarder de plus près, observe bien et dés que son coeur se secoue tu me verras trembler.

Un cil qui m'a fait rire d'abord, comme une andouille, parce que j'avais pas l'habitude. Parce que normalement, les cils, je les regarde pas, je regarde ce qu'il y a en dessous, comme d'autres, l'oeil dans son entier, et ce qu'il essaye de me dire, les mains et ce qu'elles pourraient faire, et puis les fesses parce que c'est joli.

Mais lui il m'a attrappée, de loin, de coté, et s'est imprimé dans mes battements. J'ai eu envie d'aller tout proche, de coller les miens à lui et à ses copains, de les faire se frôler doucement et puis discuter. J'ai eu envie qu'il teste ma joue, mes lèvres et puis moi tout entière. J'ai eu envie du reste de lui du coup aussi.

Mais j'ai continué sur le trottoir, et doucement maintenant j'oublie le cil. Parce que le temps passe et que dernièrement, j'ai vu un grain de beauté caché dans une fossette, qui au creux d'un sourire de passage m'a dit que je pouvais l'embrasser pour oublier qu'il faisait froid l'espace d'un moment.

Maintenant, j'attend l'autre détail, une mèche qui s'envole sur mon passage, une joue plus rose qu'une autre, une oreille percée et pas l'autre, pour chercher encore celui qui marquera.

Ben oui, y a deux jours c'était la saint valentin, et même si je prône l'insansibilité et le non sens commercial, y en a qui me traitent de menteuse.